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Test Pap anormal

Bien que le cancer du col de l’utérus soit une contre-indication à l’insertion d’un CIU, la dysplasie n’en est pas une. Toutefois, il existe certaines considérations spéciales en lien avec la cytologie du col utérin et l’utilisation d’un CIU.

  • Le dépistage du cancer du col de l’utérus doit être effectué selon les lignes directrices locales, qu’un CIU soit présent ou non
  • Chez une femme présentant une dysplasie de bas grade (atypie des cellules malpighiennes de signification indéterminée/lésion intraépithéliale épidermoïde de bas grade), l’insertion ne fait l’objet d’aucune restriction
  • En présence d’une dysplasie de haut grade, on peut envisager de retarder l’insertion du CIU jusqu’à ce qu’une colposcopie ait été réalisée
  • Si une excision diagnostique du col de l’utérus (comme un LEEP), est nécessaire, elle peut être effectuée alors que le dispositif est en place, mais il faut aviser la femme du risque de retrait involontaire du dispositif ou de la possibilité qu’il faille le retirer au moment de la procédure

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Acné

Les femmes qui changent de contraception pour utiliser un CIU, peuvent observer une récidive de l’acné qui était présente avant l’utilisation des contraceptifs hormonaux combinés (pilule, timbre ou anneau). Si cette situation se produit, on peut envisager de débuter la CHC ou de débuter un traitement contre l’acné. Dans un essai randomisé contrôlé comparant les utilisatrices de DIU au cuivre à celles utilisant un SIU, un risque d’acné légèrement plus élevé a été observé chez les utilisatrices de SIU-LNG (3 % par rapport à 5 %). Les femmes doivent être informées du faible risque d’acné et de l’association avec les méthodes contraceptives employant un progestatif seul.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Actinomycose

La présence d’une actinomycose lors d’un test Pap ne nécessite aucun suivi

Chez certaines femmes, l’actinomycose forme un biofilm bénin à la surface des DIU au cuivre. Bien qu’une actinomycose et que des effets s’apparentant à l’actinomycose puissent être détectés au test Pap, ces résultats n’indiquent toutefois pas d’infection et ne nécessitent aucun suivi.

Si la femme est asymptomatique, le CIU peut être laissé en place.

Si la femme présente une infection, elle doit recevoir un traitement par la pénicilline G, la tétracycline ou la doxycycline en plus du traitement pour le SIP.

Si l’infection est sévère, la femme doit être hospitalisée, traitée pour le SIP à l’aide d’un traitement à large spectre et examinée pour déceler la présence d’abcès.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Adolescentes

Les adolescentes peuvent utiliser un CIU en toute sécurité

La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, l’American College of Obstetrics and Gynecology, le Royal College of Obstetricians and Gynecologists (RCOG) et l’American Academy of Pediatrics soutiennent l’utilisation des CIU comme options de première intention chez les jeunes femmes. En outre, le SIU-LNG est une option de traitement appropriée chez les adolescentes qui ont besoin d’un contrôle menstruel ou d’une suppression des menstruations.

Le risque de grossesse non planifiée est augmenté chez les adolescentes et les jeunes femmes

  • Fréquence plus élevée de relations sexuelles
  • Fécondité plus élevée
  • Cycles irréguliers
  • Plus de chance de ne pas utiliser de contraception régulière au moment de la première relation sexuelle
  • Possibilité de ne pas utiliser une méthode contraceptive très efficace
  • Difficulté à avoir une discussion efficace sur la contraception avec le partenaire
  • Problèmes additionnels avec couverture d’assurance, chômage et autres facteurs socio-économiques
  • Utilisation imparfaite de la contraception

Au moment de suggérer des CIU à des adolescentes, il peut être utile de considérer les éléments suivants :

  • Délai avant la grossesse – la plupart des adolescentes souhaitent retarder la grossesse de 10 ans ou plus après la coïtarche.
  • Ce qu’elles ont entendu au sujet des CIU – de nombreuses adolescentes ont entendu des témoignages positifs ou négatifs au sujet des CIU, souvent de la part des membres de la famille ou de pairs.
  • Est-ce que l’aménorrhée est acceptable – certaines jeunes femmes aiment être rassurées par la présence des menstruations (p. ex. comme moyen pour exclure la possibilité d’une grossesse, comme un « état d’être » naturel). Un SIU à faible dose ou un DIU-Cu peut être envisagé si la femme ne souhaite pas d’aménorrhée.
  • Préoccupations des parents – si l’adolescente ou la jeune fille est accompagnée par ses parents, il peut être utile de reconnaître qu’ils peuvent avoir d’autres questions ou préoccupations.

Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 64-66.

Méthode contraceptive supplémentaire

Les utilisatrices de DIU au cuivre n’ont pas besoin d’utiliser le condom comme méthode contraceptive d’appoint après l’insertion.

Les utilisatrices de SIU-LNG doivent utiliser des condoms pendant 7 jours jusqu’à la modification de la glaire cervicale.

En général, la contraception hormonale peut être arrêtée dès l’insertion du CIU.

Utilisatrices de DIU au cuivre :
La plupart des femmes qui utilisent un DIU au cuivre n’ont pas besoin d’une méthode de contraception d’appoint, car le DIU au cuivre assure une contraception précoïtale et postcoïtale (d’urgence) au cours du premier cycle d’utilisation. Avant le retrait, la femme doit s’abstenir d’avoir des relations sexuelles ou utiliser des condoms pendant 7 jours.

Utilisatrices de SIU libérant un progestatif :
Puisque le SIU-LNG n’assure pas de contraception postcoïtale, il est recommandé d’utiliser le condom pendant la transition, bien qu’il n’y ait pas de données concluantes démontrant la nécessité d’utiliser une autre méthode; les recommandations varient entre 2 et 7 jours après l’insertion.

Dans le cadre d’une étude observationnelle portant sur la glaire cervicale chez des femmes venant de faire insérer un SIU-LNG, la plupart des femmes présentaient une glaire de mauvaise qualité (c’est-à-dire peu susceptible de laisser pénétrer les spermatozoïdes) dès le jour 1. Cependant, il a fallu 5 jours avant que toutes les femmes présentent de faibles résultats aux tests de pénétration des spermatozoïdes.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Réseau canadien pour la contraception intra-utérine (RCCI)

Densité minérale osseuse

La densité minérale osseuse (DMO) n’est pas affectée par la présence d’un SIU-LNG. La mesure de la DMO n’est pas indiquée par la présence seule d’un DIU au cuivre ou d’un SIU, et ne devrait être effectuée que selon les lignes directrices cliniques en vigueur.

Si une ostéopénie ou une ostéoporose est observée chez une utilisatrice de CIU, le dispositif doit être laissé en place puisque ce problème n’est pas lié au dispositif ou au contenu en progestatif (s’il s’agit d’un SIU).

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Réseau canadien pour la contraception intra-utérine (RCCI)

Cancer du sein

Aucune augmentation du risque

Les CIU ne sont pas associés à un risque accru de cancer du sein. Les facteurs de risque du cancer du sein sont complexes et comprennent la nulliparité, les grossesses tardives et l’absence d’allaitement. Aucune donnée ne démontre d’association directe avec les CIU au cuivre ou libération un progestatif.

Chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein, les DIU au cuivre peuvent être utilisés sans restriction. Dans le cas des cancers hormonodépendants, il existe une certaine controverse entourant l’utilisation des SIU-LNG. Chez les femmes atteintes d’un cancer positif pour les récepteurs de la progestérone, ces dispositifs ne doivent pas être utilisés. Chez les femmes atteintes d’un cancer positif pour les récepteurs d’œstrogènes, mais négatif pour les récepteurs de la progestérone, un SIU peut être utilisé. Avant l’insertion d’un SIU, la femme devrait en discuter avec son oncologue.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Allaitement

Les CIU n’ont aucun effet sur l’allaitement

Bien que l’allaitement exclusif constitue une excellente méthode de contraception, le retour de la fécondité est rapide après le sevrage et une grossesse peut survenir avant le retour des menstruations. Par conséquent, les femmes qui allaitent peuvent souhaiter utiliser un DIU ou un SIU pour la contraception.

La suppression de la lactation est principalement causée par l’œstrogène contenu dans les contraceptifs hormonaux combinés et non par le progestatif. Une fois l’allaitement établi, l’insertion d’un SIU-LNG lors de la visite postpartum n’a aucun effet sur le succès de l’allaitement. Dans un petit essai randomisé contrôlé, l’insertion d’un SIU immédiatement après l’expulsion du placenta a été associée à des taux plus faibles d’allaitement; toutefois, les taux d’initiation de l’allaitement de base étaient faibles. Tant pour le DIU-Cu que le SIU-LNG, la période postpartum après 28 jours et l’allaitement sont classés dans la catégorie 1 (aucune restriction) des critères de recevabilité.

Si une femme anticipe qu’elle aura de la difficulté à établir l’allaitement, il faut envisager de retarder la pose du SIU.

Le risque de perforation augmente chez les femmes qui allaitent. Le risque relatif de perforation est de 6,1 (IC entre 3,9 et 9,), cependant le risque absolu est faible avec moins de 1 %. Les cliniciens doivent avoir un fort indice de suspicion pour la perforation lorsque l’insertion est effectuée chez une femme qui allaite, mais l’utilisation de routine de l’échographie n’est toutefois pas indiquée.

Bien que le risque de perforation augmente chez les femmes qui allaitent, cela ne constitue pas une contre-indication à l’insertion d’un CIU.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives. Guide essentiel OMS de planification familiale. 5e édition, 2015.

Risque de grossesse ectopique

Les grossesses ectopiques sont moins susceptibles de se produire chez les utilisatrices de CIU que les non-utilisatrices. Si une grossesse survient au cours de l’utilisation d’un CIU, il faut immédiatement exclure la possibilité d’une grossesse ectopique.

Dans l’étude EURAS, parmi les 118 cas d’échecs contraceptifs (26 SIU-LNG et 92 DIU au cuivre), 21 étaient des grossesses ectopiques (7 SIU-LNG et 14 DIU au cuivre), ce qui correspond à des taux d’incidence de 0,02 pour 100 années-femmes (IC à 95 % : 0,01-0,03) et de 0,08 pour 100 années-femmes (IC à 95 % : 0,04-0,13), respectivement. En comparaison, dans la population générale, entre 2 et 3 % des grossesses sont ectopiques. Les CIU peuvent également être utilisés sans danger chez les femmes ayant déjà eu une grossesse ectopique étant donné que le risque de grossesse diminue.

Risque de grossesse ectopique lors de l’utilisation d’un CIU

La grossesse est rare chez les utilisatrices de CIU, cependant lorsqu’une utilisatrice de CIU devient enceinte avec le CIU en place, le risque relatif de grossesse ectopique est augmenté. Dans l’étude EURAS, 27 % des grossesses chez les utilisatrices de SIU-LNG et 15 % des grossesses chez les utilisatrices de DIU au cuivre étaient ectopiques. Ces taux sont comparables au risque de grossesse ectopique chez les femmes qui deviennent enceintes après une stérilisation tubaire.

Une grossesse ectopique doit toujours être envisagée chez les utilisatrices de CIU qui présentent un test de grossesse positif.

Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 39.
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Module 4
Heinemann K et coll. Risk of uterine perforation with levonorgestrel-releasing and copper intrauterine devices in the European Active Surveillance Study on Intrauterine Devices. Contraception 2015; 91(4): 274-279.

Expulsion

Une expulsion survient chez 3 à 5 % des femmes, généralement au cours des 3 premiers mois

Le taux d’expulsion observé est d’environ 3 à 5 % à 5 ans. La plupart des expulsions surviennent au cours des 3 premiers mois.
Les symptômes d’expulsion comprennent les suivants : crampes, pertes vaginales, saignements intermenstruels ou postcoïtaux ou microrragies, dyspareunie et fils absents ou plus longs.

Facteurs de risque d’expulsion

  • Âge (< 20 ans)
  • Menstruations abondantes
  • Dysménorrhée
  • Antécédents d’expulsion
  • Insertion immédiatement après un avortement ou immédiatement en postpartum
  • Anomalie utérine ou pathologie intracavitaire : fibromes ou polypes, ou anomalies mullériennes
  • Taille de l’utérus (> 11 cm ou moins de 6 cm à l’hystérométrie)
  • Les dispositifs de plus grande taille pourraient être associés à un risque d’expulsion plus élevé que les dispositifs de plus petite taille

Dans la plupart des études, la nulliparité n’est PAS associée à une augmentation du risque d’expulsion.

Les femmes devraient être informées sur comment vérifier périodiquement que le CIU est en place (en touchant aux fils) :

  • Si les fils ne sont pas ressentis ou que quelque chose de dur est palpé, la femme doit communiquer avec un clinicien dès que possible
  • La femme doit utiliser une autre méthode de contraception jusqu’à son rendez-vous

Si le CIU est visible dans le canal endocervical ou le vagin, il doit être retiré et ne pas être inséré à nouveau. Toutefois, au moment du retrait, on peut tout de suite insérer un nouveau dispositif.

Si le CIU ou les fils ne sont pas visibles, il est possible que le CIU ait été expulsé complètement. Dans ce cas :

  • Exclure la possibilité d’une grossesse
  • Le diagnostic exige une confirmation de la présence du CIU dans l’utérus par une échographie ou une absence du CIU dans la cavité abdominale ou pelvienne par radiographie. La radiographie abdominale (plaque simple de l’abdomen) doit aller jusqu’au diaphragme

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Module 4
Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 32-33.

Niveaux d’hormones

Quel est le niveau d’exposition hormonale associé aux SIU-LNG?

  • Lors de l’utilisation d’un SIU-LNG, l’exposition au LNG équivaut à 0,3 à 4 % de l’exposition au LNG avec un contraceptif oral contenant du LNG
  • Les SIU-LNG ne renferment pas d’œstrogène
  • Les DIU au cuivre ne contiennent aucune hormone

Effets hormonaux

Avec les SIU-LNG, des effets secondaires hormonaux peuvent parfois survenir, mais ils s’atténuent généralement avec le temps.
Ceux-ci peuvent inclure :

  • Hirsutisme, acné, changement du poids, nausées, céphalées, troubles de l’humeur et sensibilité des seins
  • Ce sont les raisons les plus fréquentes de retrait du SIU-LNG-20, outre le désir de grossesse
  • Comme les concentrations sériques du progestatif d’un SIU-LNG sont faibles, ses effets systémiques sont réduits au minimum
  • Le SIU-LNG-8 et le SIU-LNG-12 sont associés à des taux d’effets secondaires hormonaux comparables à ceux du SIU-LNG-20
  • La diminution du flot menstruel est également un effet associé à l’utilisation d’un SIU-LNG et constitue une indication d’utilisation du SIU-LNG-20

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Liste d’instruments et illustrations

Instruments couramment utilisés

Tous les instruments qui sont insérés dans le col de l’utérus DOIVENT être stériles et ne pas être touchés.
  • Spéculum
    • Un spéculum devrait vous permettre de manipuler les instruments vers le col et à travers le col de l’utérus. N’importe quel spéculum peut être utilisé, mais si vous en achetez un, nous recommandons les modèles « court » ou Moore-Graves (¾) ou Klopfer. Ces spéculums de métal doivent être stérilisés en autoclave, mais ils sont courts et présentent une large fenêtre, ce qui permet au médecin de rapprocher le col de l’ostium et facilite la manipulation des instruments
  • Tenaculum
    • Le tenaculum peut être à dent unique (moins coûteux) ou à dents multiples (aussi appelé atraumatique). Certains cliniciens utilisent une pince Allis
  • Hystéromètre
    • Il existe différents modèles d’hystéromètres. Nous recommandons d’utiliser un hystéromètre souple en plastique – certains sont jetables et d’autres peuvent être stérilisés. Il est possible d’utiliser un dilatateur mince en métal comme hystéromètre, p. ex. un dilatateur de Pratt 13/15 ou Hegar 3 mm. L’hystéromètre doit être utilisé par le professionnel pour s’assurer que l’orifice cervical interne peut être passé facilement avant d’ouvrir l’emballage du DIU/SIU
    • Plusieurs DIU au cuivre sont vendus avec un hystéromètre jetable
  • Ciseaux
    • Les ciseaux doivent être stérilisés ou à usage unique
  • Gants
    • Les gants peuvent être stériles ou non stériles. Il est utile d’avoir sous la main des modèles sans latex pour les femmes sensibles au latex. On recommande une technique « sans contact », plutôt qu’une technique stérile parce que le médecin progresse d’une cavité non stérile (le vagin) vers une cavité stérile (l’utérus)

Instruments utiles, mais non obligatoires :

  • Un autoclave pour les instruments réutilisables
  • Pince circulaire, compresses propres et antiseptique (chlorhexidine ou proviodine)
  • En présence d’un os cervical étroit:
    • Sondes utérines de type « os finder »
    • Dilatateurs du canal lacrymal
    • Dilatateurs gradués (p. ex. Pratt)
  • En cas de difficulté de retrait du DIU/SIU (fils non visibles)
    • Pince alligator
    • Crochet pour CIU
    • Cytobrosse
  • Pour l’administration d’un anesthésique local (xylocaïne 1 %)
    • Seringue de 5 à 10 mL et aiguille de 1,5 po de calibre 25
    • Une rallonge d’aiguille facilite grandement le travail, mais une aiguille spinale de calibre 25 peut également être utilisée
  • Échographie portative
  • Plateau d’insertion
    • Ce plateau est utile pour le retrait d’un DIU/SIU ainsi que pour l’insertion
    • La pince peut également être utilisée pour tenir les compresses si vous désirez nettoyer le col de l’utérus
  • On peut également se procurer des ensembles jetables

SOGC – Liste d’instruments
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Programme de préceptorat sur l’insertion des CIU - Module 3

Libido

Les changements de la libido sont rares

La baisse de libido est un trouble complexe et multifactoriel. Bien que des modifications de la libido soient souvent rapportés chez les utilisatrices de contraceptifs hormonaux combinés (pilule, timbre et anneau), ces manifestations sont moins fréquentes chez les utilisatrices de CIU.
Des études cliniques rapportent des données contradictoires entre les changements de la libido et la CHC.

Si une femme présente des changements de la libido associés à la CHC, un DIU au cuivre doit être envisagé comme option de première ligne car ces dispositifs assurent une contraception fiable et ne libèrent pas d’hormones. Le retour de la régulation hormonale et de la libido peut prendre entre 4 à 6 semaines. Un SIU-LNG peut également être envisagé lorsqu’une prise en charge du cycle menstruel est nécessaire ou comme option de deuxième intention. Il faut attendre au moins 6 semaines après l’insertion du SIU-LNG avant de réévaluer la libido.

Une faible libido doit faire l’objet d’une évaluation par un spécialiste ayant une expertise clinique dans ce domaine, comme un spécialiste de la médecine sexuelle, un sexologue, un conseiller ou un médecin de famille ayant une expérience dans la prise en charge des problèmes sexuels.

Costescu et coll. Levonorgestrel-Releasing Intrauterine Systems for Long-Acting Contraception: Current Perspectives, Safety, and Patient Counseling. Int J Womens Health 2016.

Positionnement « bas »

Le positionnement « bas » rentre généralement dans l’ordre avec le temps

Si un positionnement « bas » du CIU est détecté à l’échographie, il faut envisager les étapes suivantes :

  • Discuter d’une méthode contraceptive supplémentaire (condoms)
  • Déterminer l’ampleur du positionnement « bas ». Si la tige verticale se trouve entièrement à l’intérieur de la cavité utérine, il est probable que le CIU fonctionne comme prévu. Un nouvel examen par imagerie peut être envisagé après 3 mois
  • Un DIU au cuivre positionné bas dans la cavité migre souvent vers la position fundique correcte. Si le dispositif se trouve entièrement dans la cavité utérine (et non dans le col), il devrait assurer une contraception adéquate et peut être utilisé sans autre méthode contraceptive. Toutefois, il n’existe pas de données sur la concentration en ions de cuivre lorsque le dispositif est mal positionné. Dans cette situation, on ne sait pas avec certitude si le retrait et le remplacement sont utiles chez les femmes asymptomatiques. Une approche personnalisée doit être adoptée et la femme doit être avisée du risque d’expulsion, de la nécessité de procéder à une vérification des fils périodiquement et d’avoir un autre examen par imagerie dans 3 mois
  • Si le DIU est positionné dans le col de l’utérus, il pourrait ne pas libérer des concentrations de cuivre adéquates; par conséquent, il doit être remplacé
  • Les SIU libérant un progestatif sont moins dépendants de la position puisque leur principal mécanisme d’action est l’épaississement de la glaire cervicale. On peut discuter la possibilité d’une méthode de contraception supplémentaire, mais cela pourrait être inutile puisque les données manquent à ce sujet. Il est préférable d’effectuer un suivi après 3 mois, bien qu’une tentative d’avancer le dispositif vers le fond de l’utérus puisse être envisagée

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Produits d’hygiène pour les menstruations

Bien qu’il y a des cas rapportés de retrait involontaire de CIU par des tampons ou des coupes menstruelles, ces produits menstruels peuvent quand même être utilisés lors de l’utilisation d’un CIU. Puisque l’expulsion est plus fréquente au cours des 3 premiers mois, il pourrait être utile d’éviter les tampons et les coupes menstruelles au cours des trois premiers cycles après l’insertion du CIU, bien qu’aucune donnée ni consensus ne dictent la meilleure pratique à cet égard.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Humeur

Les CIU exercent rarement des effets sur l’humeur

Certaines femmes observent un retour des symptômes cataméniaux, comme les changements d’humeur liés au SPM, lorsqu’elles passent de la contraception hormonale combinée (pilule, timbre ou anneau) à un CIU. Autrement, il n’y a pas d’association avec les DIU au cuivre.

Les changements d’humeur (y compris la baisse de moral et la baisse de la libido) sont rarement signalés au cours de l’utilisation des SIU-LNG. Généralement, ces symptômes disparaissent spontanément, mais le retrait du dispositif peut être nécessaire. Avant le retrait, il est essentiel d’avoir une discussion sur la prévention des grossesses avec les patientes car elles présentent un risque accru de grossesse non planifiée.

La plupart des femmes avec un SIU-LNG continuent d’ovuler. Par conséquent, on ne doit pas s’attendre à ce que les CIU améliorent les symptômes de molimen et le SPM.

Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 39-41.

Utérus nullipare

Les CIU conviennent aux femmes nullipares!

Les SIU constituent des options de première intention appropriées chez les femmes nullipares

SOGC

Chez les jeunes femmes nullipares, la nécessité d’une méthode de contraception efficace à long terme est particulièrement importante :

  • L’âge moyen à la première relation sexuelle est de 16,5 ans
  • L’âge moyen au premier accouchement désiré est de 29,7 ans
    • Plus de 13 ans de contraception requise avant la première grossesse désirée
  • La compliance à la prise quotidienne de contraceptifs oraux pour 13 ans est difficile
  • La fécondité est élevée, tout comme la fréquence des relations sexuelles
  • Environ 70 % des interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont réalisés chez des femmes de moins de 29 ans
  • Cette période de la vie a tendance à être marquée par une instabilité sur le plan des finances et des relations affectives

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Hauck B et Costescu D. Barriers and misperceptions limiting widespread use of intrauterine contraception among Canadian women. J Obstet Gynaecol Can 2015;37(7):606-616.
Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 27,67,68.
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Programme de préceptorat - Module 3

Obésité

L’obésité n’est pas une contre-indication à l’utilisation d’un CIU

Les femmes qui présentent un surplus de poids ou qui sont obèses ont un risque accru d’échec contraceptif et pourraient être d’excellentes candidates à l’utilisation d’un CIU; elles sont classées dans la catégorie 1 (aucune restriction) des critères américains (US-MEC).

Les CIU peuvent être particulièrement utiles chez les femmes présentant un surplus de poids ou obèses dans les situations suivantes :

  • Lorsque d’autres risques cardiovasculaires empêchent l’utilisation d’un contraceptif hormonal combiné
  • Lorsqu’une femme qui a subi une chirurgie bariatrique risque de ne pas absorber adéquatement les contraceptifs oraux
  • Pour réduire le risque de cancer de l’endomètre. Remarque : Les données actuelles sont insuffisantes pour recommander le SIU-LNG-20 comme traitement de routine de l’hyperplasie

L’insertion du dispositif se fait de la même manière chez les femmes obèses que chez les femmes de poids normal; toutefois, l’utilisation d’un spéculum de plus grande taille pourrait rendre la manipulation des instruments plus difficile. L’utilisation d’un tenaculum est essentielle pour faciliter l’accès à l’orifice du col.

Critères de recevabilité pour l’adoption et l’utilisation continue des méthodes contraceptives. Guide essentiel OMS de planification familiale. 5e édition, 2015.

Kystes ovariens

Dans les essais cliniques portant sur le SIU-LNG, une augmentation de l’incidence des kystes ovariens a été rapportée. Ils sont plus souvent observés chez les utilisatrices de dispositifs SIU-LNG-20 que chez les utilisatrices de dispositifs SIU-LNG-8 et SIU-LNG-12. Dans les deux cas, il s’agit de kystes ovariens fonctionnels, probablement liés à la suppression de la LH et à l’anovulation. Ces kystes peuvent être suivis au moyen d’une échographie et ne nécessitent habituellement aucune prise en charge. En cas de soupçon clinique de néoplasie de l’ovaire, une consultation doit être obtenue.

Les CIU ne sont pas un traitement efficace des kystes ovariens fonctionnels symptomatiques, mais la présence de ces kystes ne constitue pas une contre-indication à l’utilisation des CIU.

Järvelä I. et coll. Human Reproduction 1998;13 (2):3379-3383.
Inki P. et coll. Ultrasound Obstet Gynecol 2002; 20: 381-385.
Costescu et coll. Levonorgestrel-Releasing Intrauterine Systems for Long-Acting Contraception: Current Perspectives, Safety, and Patient Counseling. Int J Womens Health 2016.

Fonction ovarienne

La fonction ovarienne n’est pas affectée par les DIU au cuivre et, souvent, n’est pas affectée par les SIU

Comme il s’agit d’une méthode contraceptive sans hormone, le DIU au cuivre n’exerce aucun effet sur l’ovulation, bien que certaines données démontrent que le nombre d’ovocytes récupérés est moins élevé chez les utilisatrices d’un DIU-Cu que chez les non-utilisatrices.

Au cours de la première année d’utilisation, 76,5 % des utilisatrices du SIU-LNG-20 ovulaient. Parmi les utilisatrices du SIU-LNG-12 et du SIU-LNG-8, 88,5 % et 97 % étaient ovulatoires, respectivement, ce qui suggère une relation dose-réponse.

En général, les femmes qui présentent une dysfonction ovulatoire (p. ex. syndrome de mittelschmerz ou kystes ovariens) bénéficient davantage des contraceptifs hormonaux combinés que des CIU. Les femmes qui utilisent un CIU doivent être informées que des symptômes cycliques peuvent persister en raison du maintien de l’ovulation.

Apter et coll. Pharmacokinetics of two low-doselevonorgestrel-releasing intrauterine systems and effects on ovulation rate and cervical function: pooled analyses of phase II and III studies. Contraception 2014;101(6):1657-62.

Test Pap

Le dépistage du cancer du col de l’utérus au moment de l’insertion d’un CIU ne doit être effectué que si celui-ci est indiqué, conformément aux lignes directrices locales.

Si les résultats de la cytologie du col utérin sont anormaux, la femme doit être prise en charge selon les guides de pratique locaux, sans égard à la présence d’un CIU.

Les CIU ne causent pas la dysplasie. Voir la section Résultats anormaux au test Pap pour obtenir de plus amples renseignements sur la dysplasie.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Plaintes des partenaires

Lorsque le CIU est placé correctement et que les fils sont suffisamment longs, le partenaire de la femme ne devrait pas être incommodé par la présence du CIU, et il ne devrait pas y avoir de dyspareunie.

Si le partenaire ressent une piqûre ou un pincement secondaire aux fils, les fils devraient être coupés à égalité avec le col de l’utérus. Si le partenaire sent la tige verticale, un examen doit être effectué sur une base semi-urgente et si la tige est visible, le dispositif doit être replacé.

Si le partenaire remarque la présence des fils, mais que ceux-ci n’entraînent pas de douleur, le CIU doit être laissé en place.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program - Module 3

Perforation

En cas de perforation présumée, ARRÊTEZ, stabilisez et faites une échographie

Facteurs de risque de perforation utérine

Certains scénarios cliniques augmentent le risque de perforation. Bien que, dans la plupart des cas, ces facteurs ne devraient pas constituer une contre-indication à l'insertion d'un CIU, certains cliniciens préfèrent diriger la patiente vers un professionnel plus expérimenté.

Risk factors for uterine perforation:

  • Post-partum
  • Allaitement
  • Fait d'avoir eu de nombreux enfants
  • Antécédents d'accouchement par césarienne
  • Manque d'expérience du professionnel de la santé pour réaliser l'insertion
  • Utérus fixe ou rétroversé
  • Anomalie utérine, comme un utérus bicorne

Il n'existe pas de preuves scientifiques suffisantes pour démontrer que les femmes nullipares présentent un risque accru de perforation.

Comment reconnaître une perforation

Symptômes d’une perforation au moment de l’insertion :

  • Douleur excessive
  • Absence soudaine de résistance
  • Mesure excessive obtenue avec l'hystéromètre ou le tube d'insertion du CIU
  • Dispositif d'insertion du CIU ne suivant pas l'axe utérin attendu
  • Si on soupçonne une perforation de l’utérus par l’hystéromètre, l'insertion du CIU ne doit pas se poursuivre
  • Une césarienne antérieure n’accroît pas le risque de perforation

Reconnaissance de la perforation lors du suivi

Une perforation partielle (incrustation dans l'utérus) ou totale de la paroi ou du col de l'utérus peut survenir pendant ou après l'insertion. La vaste majorité des perforations surviennent pendant l'insertion, bien qu'elles puissent ne pas être détectées à ce moment. Par conséquent, il est important de faire une visite de suivi. Un retard dans la détection peut entraîner le passage d'une perforation partielle à une perforation complète (occasion manquée de retirer le CIU au cabinet avant la survenue de complications). Heureusement, le risque de complication majeure suivant l'insertion d'un CIU, même en cas de perforation, est très faible. Les patientes doivent être informées du faible risque de perforation et de l’importance d’un diagnostic rapide.

  • Les patientes qui présentent un dispositif incrusté ou une perforation passée inaperçue peuvent présenter les symptômes suivants :
    • Saignements anormaux et/ou douleurs abdominales persistants
    • Épisodes aigus de douleur pelvienne (souvent unilatérale) qui peuvent être provoqués par les relations sexuelles. Généralement, un CIU n’entraîne pas de dyspareunie
    • Fils raccourcis ou manquants
    • Difficultés au moment du retrait
    • Absence de symptômes dans certains cas
  • L'incrustation et la perforation peuvent réduire l’efficacité contraceptive et entraîner une grossesse, particulièrement chez les utilisatrices de DIU-Cu. Dans certains cas de migration du SIU, les patientes demeurent aménorrhéiques
  • Le diagnostic peut être établi par échographie, radiographie ou tomodensitométrie (TDM)
  • Un dispositif incrusté ou ayant perforé l'utérus doit être retiré en considérant le cas comme semi-urgent
    • Dans le cas d'une incrustation, un retrait au cabinet, avec ou sans bloc paracervical, peut être suffisant
    • Un examen sous anesthésie, une hystéroscopie et un curetage peuvent être nécessaires dans le cas d'un retrait difficile
    • Lorsque le dispositif se trouve dans la cavité abdominale, la laparoscopie opératoire est l'approche privilégiée. Dans la plupart des cas, le dispositif se trouve dans le cul-de-sac postérieur ou adhère à l'épiploon. Par conséquent, le CIU pourrait se trouver dans la partie supérieure de l'abdomen au cours de la laparoscopie (lorsque l'épiploon est déplacé vers le haut pour visualiser la région pelvienne)

Quoi faire en cas de perforation

Dans la plupart des cas, il s’agit de perforations du fond de l’utérus et aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire.

  • Si le CIU a été inséré, il faut le retirer à moins qu'une échographie d'urgence puisse être réalisée
  • Surveillez la patiente :
    • Signes vitaux, dont la tension artérielle; saturation en oxygène; examen abdominal et examen bimanuel pour évaluer la douleur et les saignements
    • Formule sanguine à envisager en cas d'inquiétudes concernant l'état hémodynamique
    • Échographie selon l'indication clinique
    • Si l’état de la patiente est stable, informez-la des signes et symptômes à surveiller et laissez-la rentrer chez elle
    • Si l’état de la patiente est instable, amorcez la réanimation et obtenez une consultation gynécologique d’urgence
    • Si le CIU a été inséré dans l'abdomen (ce qui se produit très rarement), dirigez la patiente vers un gynécologue. Une chirurgie laparoscopique pourrait être nécessaire

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Module 4

Insertion après un avortement

Les CIU peuvent être insérés immédiatement après un avortement chirurgical au premier ou deuxième trimestre. L’insertion immédiate d’un CIU après un avortement est associée à une diminution du risque de grossesses non planifiées répétées.
Lorsqu’une femme est référée pour avoir un avortement, envisagez de prescrire un CIU qui sera inséré le même jour.
Un CIU peut être inséré lors de la première visite suivant un avortement médical réussi. En cas de doute, une échographie pour confirmer la réussite et exclure la rétention de produits est justifiée.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
SOGC - Diaporama sur la contraception postpartum
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Modules 2 et 4

Insertion postpartum

Insertion postpartum après le congé de l’hôpital

Les CIU sont une excellente option pour les femmes en postpartum, car ils offrent une contraception pratique et n’affecte pas l’allaitement chez les femmes lorsque la production de lait est bien établie.

Le moment idéal pour l’insertion postpartum d’un CIU doit être individualisé selon la femme, son risque de grossesse non planifiée, son désir de contraception/ fécondité et ses inquiétudes concernant le risque de perforation. La plupart des insertions postpartum sont effectuées entre 6 et 12 semaines, mais dans certaines situations il peut être préférable de considérer une insertion plus précoce (par exemple chez une femme qui n’allaite pas et qui a recommencé à avoir des relations sexuelles) ou une insertion retardée (quand l’involution utérine n’est pas complète).

En général, plus le délai pour l’insertion est long, moins il y a de chance que la femme poursuivre avec l’insertion.

Dans une étude prospective de plus de 60 000 femmes, la période postpartum était associée à une augmentation du risque de perforation, avec un risque relatif de 6 à 8. Le risque absolu demeure faible, moins de 1%. Bien que les femmes doivent être informées de ce risque augmenté, ceci ne devrait pas empêcher les femmes d’avoir une insertion de CIU.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
SOGC - Diaporama sur la contraception postpartum
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Modules 2 et 4

Insertion post-placentaire

Un CIU peut être inséré au moment de la césarienne ou immédiatement après l’expulsion du placenta.
L’insertion doit être retardée si on soupçonne une chorioamnionite.

Au moment de la césarienne :

  1. Une fois que le placenta a été expulsé et que l’utérus est contracté, retirer le dispositif de l’emballage et du tube d’insertion.
    Photos fournies par le Dr Costescu et utilisées avec son autorisation
  2. En se servant de deux doigts, le dispositif est poussé vers le fond de l’utérus
    Photos fournies par le Dr Costescu et utilisées avec son autorisation
  3. Les fils sont insérés dans le col de l’utérus (les fils peuvent être coupés à 20 cm ou coupés après la chirurgie).
    Photos fournies par le Dr Costescu et utilisées avec son autorisation
  4. L’utérus est ensuite refermé.
    Photos fournies par le Dr Costescu et utilisées avec son autorisation
  • Taux d’acceptabilité plus élevé lors de la césarienne
  • Risque accru d’expulsion (10 %)
    • Il est possible que les fils ne soient pas visibles
  • Saignements plus importants, qui diminuent avec le temps
  • Taux de satisfaction élevés avec cette méthode par rapport à l’insertion retardée ou à une autre méthode.

Après un accouchement vaginal :

Dix minutes après l’expulsion du placenta, une fois qu’on a établi que l’utérus est contracté, le dispositif est retiré de son emballage.

Insertion immédiate (expulsion du placenta + 10 minutes) par rapport à l’insertion précoce (moins de 48 heures)

  • Taux d’expulsion plus élevés – RR de 4,89 lors de l’insertion immédiate
  • Taux d’utilisation plus élevés après 6 mois – RR de 2,04 lors de l’insertion immédiate

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Modules 2 et 4
Costescu et coll. Levonorgestrel-Releasing Intrauterine Systems for Long-Acting Contraception: Current Perspectives, Safety, and Patient Counseling. Int J Womens Health 2016.

Utérus rétroversé

Un utérus rétroversé nécessite une approche un peu différente

Un examen bimanuel doit être effectué avant l’insertion du CIU pour évaluer l’angle de l’utérus. En présence d’un utérus rétroversé, saisir la lèvre postérieure du col de l’utérus à l’aide du tenaculum et exercer une traction suffisante pour corriger l’angle. Inverser la position du dispositif d’insertion du SIU-LNG pour lui permettre de suivre une trajectoire postérieure.

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program - Module 4

Retour de la fécondité

Le retour de la fécondité est rapide après le retrait d’un CIU

Les femmes et les cliniciens peuvent s’inquiéter des effets des CIU sur la fécondité. De multiples études ont démontré un retour rapide de la fécondité après le retrait d’un CIU. Douze mois après le retrait, 79% des utilisatrices de DIU-Cu étaient enceintes, alors que cette proportion était de 87 % chez les utilisatrices de SIU-LNG. Rappelez-vous que, dans la population canadienne, environ 15 % des couples n’auront toujours pas conçu après un an de relations sexuelles régulières non protégées.

  • Les facteurs de risque associés à l’infertilité comprennent l’âge avancé, la présence d’une ITS et les antécédents de SIP. Il faut conseiller les femmes sur la prévention des ITS et sur la diminution de la fécondité qui se produit avec l’âge.
Les taux de conception sur deux ans sont semblables aux taux de conception observés dans la population générale n’utilisant pas de méthode de contraception.

Les femmes qui envisagent fonder une famille dans le futur seront intéressées de connaître dans quelle mesure leur CIU influencera leur fécondité ultérieure. Une étude ayant regardé la fécondité après l’arrêt d’un CIU n’a pas démontré de différences majeures comparativement aux femmes qui cessaient d’autres méthodes de contraception (voir le graphique ci-dessous, Vessey MP. et coll).

Un autre essai randomisé (Belhadi H. et coll.) comparant le retour de la fécondité après l’utilisation du SIU-LNG-20 et du DIU au cuivre T380 a démontré des résultats similaires. Cet essai a également démontré que la durée d’utilisation des DIU avant le retrait n’avait aucune influence. (Belhadi H. et coll.)

Une étude pilote récente (Stoddard et coll.) a également examiné le retour de la fécondité chez 111 femmes sexuellement actives âgées de 18 à 35 ans qui avaient abandonné leur méthode contraceptive et souhaitaient devenir enceintes. Cette étude a démontré que les taux de grossesse à 12 mois étaient comparables entre les anciennes utilisatrices de CIU et les utilisatrices des autres méthodes contraceptives (81 % par rapport à 70 %). (Stoddard et coll.)

Infertilité

Des études antérieures portant sur les DIU au cuivre, dont la plupart n’existent plus sur le marché, ont suggéré qu’ils pouvaient provoquer une infertilité tubaire. Cette inquiétude concernant l’augmentation possible du risque d’infertilité chez les femmes nulligestes utilisant un DIU au cuivre (le type de CIU le plus utilisé à l’heure actuelle) a limité l’utilisation de cette méthode de contraception très efficace.

Dans une étude examinant les facteurs associés à l’infertilité tubaire et l’utilisation antérieure d’un DIU-Cu, l’infertilité tubaire n’était pas associé à la durée d’utilisation du DIU-Cu la raison du retrait du DIU-Cu ou la présence ou l’absence de problèmes gynécologiques liés à son utilisation. La présence d’anticorps pour le Chlamydia a été associée à l’infertilité.

Plusieurs facteurs confusionnels touchent le signalement du risque d’infertilité associé aux CIU, notamment : le surdiagnostic de SIP chez les utilisatrices de DIU au cuivre, l’incapacité à contrôler les facteurs liés au comportement sexuel et le choix de groupes de comparaison inappropriés. Les taux de SIP suivant une infection sont comparables, indépendamment de la présence d’un CIU.

Vessey MP et coll. Fertility after stopping use of intrauterine contraceptive device. Br Med J (Clin Res Ed) 1983; 286:106.
Belhadi H. et coll. Recovery of fertility after use of levonorgestrel 20 mcg/d or Copper T380 Ag intrauterine device. Contraception 1986; 34(3):261-7.
Stoddard et coll. Fertility after IUD Removal: A Pilot Study. Eur J Contracept Reprod Health Care. 2015;20(3):223-230.
Hubacher D. et coll. Use of copper intrauterine devices and the risk of tubal infertility among nulligravid women. N Engl J Med 2001;345:561-7.
Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 25-26.
Costescu D. et Guilbert E. et coll. Programme de préceptorat sur l’insertion des CIU - Modules 2 et 4

Mesure de la cavité utérine (hystérométrie)

L’utérus doit mesurer entre 6 et 10 cm à l’hystérométrie. Si l’hystéromètre ne peut pas dépasser 4 cm, il est probable qu’il se trouve dans le col de l’utérus. Si l’hystéromètre dépasse 10 cm ou qu’il n’y a pas de résistance, il faut envisager une perforation et ARRÊTER.

Costescu et coll. Levonorgestrel-Releasing Intrauterine Systems for Long-Acting Contraception: Current Perspectives, Safety, and Patient Counseling. Int J Womens Health 2016.

Étapes de l’hystérométrie

L’utérus doit être mesuré avant l’insertion du dispositif

Avant l’insertion, la cavité utérine doit être mesurée à l’aide d’une sonde de métal ou de plastique ou d’un hystéromètre jetable. Cette étape permet de s’assurer que la taille de la cavité utérine convient au CIU, indique au clinicien à quelle profondeur insérer le dispositif, confirme qu’il est possible de traverser l’orifice interne du col et donne à la femme une idée de la sensation qu’elle aura au cours de l’insertion du dispositif.

Les 7 étapes de l’hystérométrie telles qu’elles sont décrites dans le IUD Guidelines for Family Planning Service Programs: A Problem-Solving Reference Manual

Si l’hystéromètre ne peut être inséré à une profondeur de plus de 4 cm :

  • Effectuer un examen bimanuel afin d’évaluer l’orientation et la position de l’utérus
  • Augmenter la traction exercée sur le tenaculum afin de redresser l’angle de l’utérus
  • Envisager de repositionner le tenaculum
    • En présence d’un utérus rétroversé, il faut envisager le repositionnement du tenaculum à 6 heures
  • Envisager l’utilisation d’un petit dilatateur pour ouvrir le col de l’utérus
  • Envisager un bloc paracervical
  • Donner un autre rendez-vous pendant les menstruations de la femme
  • Orienter la femme vers un professionnel habitué à pratiquer l’insertion

Signes évoquant une perforation :

  • Perte soudaine de résistance au cours de l’hystérométrie
  • Impression que l’hystéromètre avance sans limite
  • Utérus plus profond que prévu
  • Certaines femmes ressentent une douleur importante lors d’une perforation; toutefois, une perforation pourrait être asymptomatique

Signes évoquant un faux passage :

  • La profondeur utérine est inférieure à 6 cm
  • Une résistance accrue est ressentie tout au long du passage
  • Peut être douloureux ou indolore pour la femme

En cas de soupçon de perforation ou de faux passage, ARRÊTER.

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Modules 3 et 4

Prélèvements par écouvillonnage

Un dépistage des ITS peut être effectué au moment de l’insertion, même chez les femmes présentant des facteurs de risque

Les infections associées à l’insertion des CIU sont rares et généralement liées à une infection préexistante. Le dépistage universel ne réduit pas le risque de SIP par rapport au dépistage basé sur les facteurs de risque.

Les femmes qui présentent un risque élevé d’ITS (non monogames, antécédents d’ITS, 25 ans ou moins) devraient subir un dépistage au moment de l’insertion. Le dépistage universel des ITS ne réduit pas le risque de SIP.

Le CIU ne doit pas être inséré en présence d’un écoulement mucopurulent ou d’un résultat positif connu au prélèvement par écouvillonnage tant que le traitement n’est pas terminé.

Bien que la vaginose bactérienne puisse augmenter le risque d’infection, le dépistage systématique de cette infection au moment de l’insertion n’est pas recommandé. En cas de doute clinique, la vaginose bactérienne peut être traitée au moment de l’insertion.

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program - Module 3
Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Utilisation du tenaculum

Il faut toujours utiliser un tenaculum

Le col de l’utérus doit être stabilisé au moyen du tenaculum avant l’insertion du dispositif. Cette opération permet de redresser l’axe de l’utérus (d’une position antéversée à une position rétroversée), ce qui facilite l’insertion et rend l’intervention moins douloureuse. Cela permet également de réduire le risque de perforation puisqu’un angle très prononcé accroît ce risque.

Malgré l’apparence intimidante de cet outil, le positionnement du tenaculum est une opération relativement indolore. On peut demander à la femme de tousser lors du positionnement du tenaculum pour réduire la douleur. Certains cliniciens utilisent plutôt une petite pince atraumatique.

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Programme de préceptorat - Module 3

Échographie après l’insertion

Une échographie de routine n’est pas nécessaire après l’insertion

Après l’insertion d’un CIU, la femme doit revenir pour un suivi entre 4 et 12 semaines pour évaluer la satisfaction, évaluer les effets secondaires et, au besoin, effectuer une vérification des fils.
Après une insertion non compliquée, une échographie n’est pas nécessaire.

Une échographie doit être considérée dans les situations suivantes :

  • Insertion difficile ou très douloureuse
  • Fils non visibles lors du suivi
  • Suspicion clinique d’expulsion
  • Suspicion clinique de perforation partielle ou complète

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Saignements imprévus

Saignements imprévus lors de l’utilisation d’un DIU au cuivre

Les saignements imprévus lors de l’utilisation d’un DIU au cuivre sont relativement fréquents et s’améliorent souvent avec le temps. Il est normal d’avoir des microrragies après l’insertion d’un DIU au cuivre, particulièrement lorsque l’insertion est effectuée au cours de la phase lutéale. Ces saignements disparaissent généralement avec le temps, par contre les saignements imprévus qui persistent après 6 mois sont peu susceptibles de disparaître spontanément.

Lorsqu’une femme dont le profil de saignements était normal présente de nouveaux saignements imprévus, une réévaluation doit être effectuée, incluant la confirmation du positionnement appropriée du dispositif et des prélèvements pour le dépistage des ITS.

On peut envisager d’initier une contraception hormonale combinée et voir si les saignements imprévus disparaissent avec le temps. Pour les femmes qui désirent utiliser un CIU mais ont besoin d’une prise en charge du cycle menstruel, le SIU-LNG-20 devrait être envisagé, bien que le dispositif à plus faible dose puisse également réduire la dysménorrhée et le flot.

Saignements imprévus lors de l’utilisation d’un SIU

Les saignements imprévus et les microrragies sont fréquentes après l’insertion d’un SIU-LNG et s’améliorent souvent avec le temps. En général, après 6 mois d’utilisation, les saignements imprévus qui persistent sont peu susceptibles de disparaître spontanément.

Bien que de multiples modalités de traitement aient été étudiées, aucune n’a présenté de bienfaits concluants. Les options de première ligne appropriées comprennent les AINS, l’acide tranexamique, la contraception hormonale combinée et la doxycycline à faible dose (40 à 50 mg/jour) ou un traitement empirique par la doxycycline (100 mg 2 f.p.j. pendant 10 jours).

Bien que l’on enseigne traditionnellement « qu’une fois établie, l’aménorrhée persiste », il peut être normal qu’une femme qui a présenté une aménorrhée lors de l’utilisation d’un SIU-LNG au cours d’une période de 12 mois présente des saignements au cours d’une autre période de 12 mois. Ce phénomène a été observé dans le cadre d’essais cliniques portant sur un nouveau SIU libérant 52 mg de LNG, qui est approuvé dans d’autres pays.

Lorsqu’une femme qui a connu des profils de saignements favorables lors de l’utilisation d’un SIU-LNG présente des saignements problématiques au cours de la 4e année d’utilisation ou après, le dispositif doit être remplacé. Si les saignements reviennent au cours de la 2e ou 3e année, il est recommandé d’exclure tout d’abord d’autres étiologies, comme les polypes ou la cervicite.

Bien que de multiples modalités de traitement aient été étudiées, aucune n’a présenté de bienfaits concluants. Les options de première ligne appropriées comprennent les AINS, l’acide tranexamique, la contraception hormonale combinée et la doxycycline à faible dose (40 à 50 mg/jour) ou un traitement empirique par la doxycycline (100 mg 2 f.p.j. pendant 7 à 10 jours).

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la Prise en charge des saignements irréguliers

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine
Réseau canadien pour la contraception intra-utérine (RCCI)

Utilisation à la périménopause

Les CIU constituent une excellente option durant la transition ménopausique

Vers la fin de leur vie reproductive, certaines femmes peuvent présentent des facteurs de risque ou des troubles médicaux, comme l’hypertension, qui constituent des contre-indications aux contraceptifs contenant des œstrogènes. En outre, l’âge peut aggraver le risque associé à d’autres problèmes préexistants (comme le tabagisme) suffisamment pour empêcher l’utilisation sécuritaire de certaines méthodes.

Puisqu’ils ne contiennent pas d’œstrogène, les CIU sont généralement sécuritaires au cours de la transition ménopausique. Les DIU au cuivre doivent être laissés en place jusqu’à une aménorrhée d’une durée de 1 an, après quoi ils peuvent être retirés. Les utilisatrices de SIU-LNG peuvent décider de faire retirer le dispositif à l’âge de 55 ans ou lorsque le dosage de la FSH confirme que la ménopause est probable (> 35 U/L).

Le SIU-LNG-20 est approuvé dans certains pays (mais pas au Canada) pour la protection de l’endomètre au cours du traitement avec une hormonothérapie substitutive. Les femmes qui reçoivent une hormonothérapie substitutive n’ont pas besoin d’un progestatif supplémentaire si un SIU-LNG est en place. De façon similaire, le SIU-LNG peut être envisagé chez les femmes qui ont besoin d’une protection de l’endomètre et désirent réduire au minimum leur exposition hormonale.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Prise en charge des réactions vasovagales

Une réaction vasovagale est un épisode de bradycardie et d’hypotension produit par la stimulation du col de l’utérus, qui disparaît spontanément. Dans de rares cas, cette réaction peut survenir après l’insertion.

  • Après l’insertion, demander à la femme de rester allongée, puis de se lever lentement
  • Vérifier la présence d’étourdissements, de pâleur et de diaphorèse
  • Vérifier la tension artérielle et envisager de l’oxygène d’appoint si la femme ne se sent pas bien
  • Demander à la femme de tousser et élever ses jambes plus haut que le niveau de son cœur
  • S’assurer que la femme demeure au repos jusqu’à ce que les symptômes de bradycardie et d’hypotension disparaissent
  • Les convulsions vasovagales sont rares et disparaissent spontanément (30 secondes). La prise en charge consiste en un traitement de support
  • Si la bradycardie persiste ou que l’état de la femme devient instable, assurer une prise en charge conformément aux techniques spécialisées de réanimation cardio-respiratoire (p. ex. administration d’atropine)
  • Après une réaction vasovagale, demander à la femme de rester à la clinique entre 15 et 30 minutes pour s’assurer de la résolution complète. Lui recommander d’avoir quelqu’un pour la conduire à la maison, puisqu’elle ne doit pas conduire si elle a eu une réaction sévère

Costescu D. et Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Module 4

TEV

Les CIU n’augmentent pas le risque de thrombose

Les CIU n’augmentent pas le risque de thrombose. Les DIU au cuivre n’ont aucun effet sur les paramètres hémostatiques et n’augmentent pas le risque de TEV. Toutefois, les dispositifs au cuivre doivent être utilisés avec prudence chez les femmes qui prennent des anticoagulants (p. ex. en raison d’antécédents de TEV ou de thrombophilie) puisqu’il existe un risque d’augmentation des saignements menstruels.

Dans plusieurs études de cohortes, le risque de TEV chez les utilisatrices de SIU-LNG était égal ou inférieur à celui de la population de base. Ces dispositifs peuvent être utilisés sans danger chez les femmes ayant des antécédents de TEV ou de thrombophilie héréditaire et leurs bienfaits sur le plan menstruel peuvent être utiles chez les femmes qui prennent un anticoagulant.

Directive clinique de la SOGC, Consensus canadien sur la contraception (Partie 3) : Chapitre 7 – Contraception intra-utérine

Gain de poids

De multiples études confirment que les DIU au cuivre et les SIU libérant un progestatif ne sont pas associés à une prise de poids. Certaines utilisatrices de SIU libérant un progestatif ressentent une légère sensibilité mammaire et une sensation de ballonnement qui diminuent au cours des 3 premiers mois. Ces symptômes disparaissent spontanément et ne constituent pas un gain de poids.

Les femmes qui s’inquiètent d’un gain de poids devraient être pesées lors de la consultation, de la visite d’insertion et des visites de suivi.

Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 39-41.