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Infections

Les infections légères doivent être traitées en laissant le dispositif en place

FAITS :

  • Les syndromes inflammatoires pelviens (SIP) surviennent dans environ 1 cas sur 200 insertions, généralement dans les 21 jours suivant l’insertion, et sont liées à une ITS préexistante ou nouvellement acquise.
  • Les facteurs de risque de SIP comprennent l’infection à Chlamydia, la vaginose bactérienne, la cervicite et la contamination de la cavité endométriale au moment de l’insertion.
  • Bien que la vaginose bactérienne constitue un facteur de risque, le dépistage systématique de cette infection n’est pas recommandé.
  • Si un CIU est inséré chez une femme asymptomatique dont le test de dépistage de l’infection à Chlamydia ou de la gonorrhée est positif, le risque de SIP demeure quand même très faible, soit entre 0 et 5 %.
  • Le risque de SIP n’augmente pas avec l’utilisation prolongée d’un CIU.
  • Le risque élevé d’acquisition d’une ITS n’est pas une contre-indication à l’insertion d’un CIU.

Les SIP acquis lors de l’utilisation d’un CIU doivent être traités à l’aide d’un régime thérapeutique pour les SIP basé sur les données probantes. Si les effets de la bactérie Actinomyces ont été observés au dépistage du cancer du col de l’utérus, le traitement doit couvrir cette bactérie. Si l’infection est sévère et que le CIU doit être retiré, il faut effectuer le retrait entre 24 et 48 heures après l’instauration d’une antibiothérapie.
Cliquez ici pour accéder aux Guides sur le traitement pharmacologique des ITSS de l’INESS

Black D. et Waddington A. et coll. Build Your Expertise: IUC slide deck: 28-29.
Costescu D. and Guilbert E. et coll. Preceptorship Program on IUC insertion - Module 4
CDC- U.S. Medical Eligibility Criteria for Contraception Use, 2016

SIP– Facteurs de risque

Les facteurs de risques de SIP sont multiples et doivent être évalués par rapport au risque de grossesse non planifiée. Les facteurs de risque comprennent* :

  • Antécédents d’ITS ou de SIP
  • Situation socio-économique défavorable
  • Partenaires sexuels multiples
  • Utilisation inconsistente ou non-utilisation des condoms
  • Tabagisme
  • Jeune âge

Les études ayant comparé le risque de SIP chez des femmes ayant une infection à Chlamydia ont démontré que le risque de SIP n’est pas augmenté chez les utilisatrices de CIU par rapport aux non-utilisatrices.

L’instauration de TOUTE méthode de contraception hautement efficace accroît le risque d’ITS chez les femmes qui utilisaient le condom et arrêtent de le faire. Toute femme débutant une méthode contraceptive devrait être conseillée sur la diminution du risque d’ITS avec les méthodes barrières.

Réduction du risque de SIP

  • Dépistage
    • Le dépistage universel ne réduit pas le risque de SIP. L’approche sélective est la plus rentable et est associée à des taux de SIP comparables.
    • Les femmes qui présentent un risque élevé d’ITS (non-monogames, antécédents d’ITS, 25 ans ou moins) devraient subir un dépistage au moment de l’insertion.
    • Le CIU ne doit pas être inséré en présence d’un écoulement mucopurulent.
  • Si la femme a un résultat positif au dépistage de la Chlamydia ou de la gonorrhée, l’insertion doit être retardée jusqu’à l’initiation du traitement. Il n’est pas nécessaire d’attendre un test de guérison négatif car cela retarderait davantage l’insertion.
  • Utiliser une technique d’insertion « sans contact.

La sensibilisation est essentielle!

  • Informer les femmes du risque accru de SIP au cours des trois premières semaines suivant l’insertion, qui est généralement lié à une infection existante.
  • Il faut passer en revue les signes et les symptômes des SIP et expliquer où obtenir des soins en cas d’inquiétude.
    • Douleur persistante de la portion inférieure de l’abdomen
    • Douleur pelvienne accompagnée de fièvre
    • Apparition d’un nouvel écoulement
  • Apparition d’une ITS ou d’un SIP au cours de l’utilisation d’un CIU
    • Prescrire une antibiothérapie appropriée
    • Le retrait du CIU n’est habituellement pas nécessaire, si la femme souhaite le garder
    • Il n’y a aucune différence sur le plan de l’évolution clinique, que le CIU ait été retiré ou non
    • En cas d’hospitalisation ou de SIP grave, envisager le retrait après l’initiation de l’antibiothérapie